Si vous vous rendez bientôt dans notre hôtel à Saint-Malo, c’est peut-être pour profiter de ses thermes marins.
En effet, la cité corsaire est une station balnéaire et durant son histoire, elle a beaucoup suscité l’intérêt des curistes. À ce sujet, dans son ouvrage La conquête du site balnéaire : Saint-Malo, Paramé, Saint-Servan et Rothéneuf (1840-1940), l’historienne Gaëlle Delignon nous apprend que les premiers bains malouins remontent au 19ème siècle.
Les débuts des bains à Saint-Malo
Dans son livre La conquête du site balnéaire : Saint-Malo, Paramé, Saint-Servan et Rothéneuf (1840-1940), Gaëlle Delignon, docteure en histoire de l’art, revient sur les premiers bains de Saint-Malo.
Les premiers bains malouins auraient été le fait de notables au début des années 1840. Le phénomène des thermes marins avait peu d’ampleur à cette époque car ils ne concernaient que des gens qui avaient du temps, et de l’argent : des Malouins mais aussi des Anglais appartenant à la bourgeoisie locale ou bien qui étaient médecins voire notaires.
Le cas Paramé : une station balnéaire
À l’issue d’une deuxième vague, avant que Paramé ne devienne une ville à part entière, ce qui n’était alors qu’un quartier rattaché à Saint-Malo se transforma en une station balnéaire. Des investissements massifs portés par des Parisiens ont alors lieu et des maisons et hôtels sont construits afin d’attirer une riche clientèle, notamment des banquiers, des artistes et des gens de lettres. L’arrivée du chemin de fer en 1864 concrétisera ce projet qui propulsera Saint-Malo dans une toute autre dimension.
Une évolution harmonieuse avec peu de vestiges
De nos jours, le quartier de Paramé est une enclave. L’ambiance n’y est plus du tout la même puisque Saint-Malo, Paramé et Saint-Servan ne forment qu’un. De la vocation du banquier Édouard Hébert —celui qui a mis en place les premiers bains de mer à Saint-Malo —, il ne reste quasiment rien, si ce n’est les constructions des années 1970-1980.
Fort heureusement, Saint-Malo a échappé de justesse à un bétonnage complet. Quant à Paramé, elle n’est plus le reflet de ce que voulaient les Parisiens : aujourd’hui, c’est tout ce qu’il y a de plus authentique en Bretagne.